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par Patrick Martin-Genier, le jeudi 07 juin 2012

À Paris, si François Hollande a constitué son équipe européenne, composée à l'Elysée, d'un conseiller « Europe » qui n'est pas sous l'autorité du conseiller diplomatique, il est nécessaire de rappeler que, pour progresser, doit être inspirée avant tout par une vision politique à moyen et long terme. Le Président de la République va-t-il conforter la vision intergouvernementale fortement soutenue par son prédecesseur, va-t-il faire faire un nouveau saut à l'intégration européenne et de quelle façon ? Saura-t-il aller au-delà de la gestion de crise pour proposer une vision à plus long terme ? Il s'agit là du grand défi européen qui attend François Hollande.


Si, comme nous l'avions analysé dans une précédente chronique, la première semaine européenne et internationale de François Hollande a été réussie, cependant, à l'image de la rencontre de Camp David quelques jours plus tard avec les dirigeants du G8, la première rencontre entre Angela Merkel et François Hollande a surtout permis aux deux dirigeants de faire connaissance sans vraiment aborder le fond, c'est-à-dire les sujets qui fâchent. Lors de la traditionnelle conférence de presse qui a suivi, les deux dirigeants ont parlé de croissance et la chancelière a fait part de nouveau de sa bonne volonté lors de la rencontre informelle des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne le 23 mai.

Le bras de fer n'a pas encore eu lieu

Mais le bras de fer n'a pas encore véritablement commencé même si chacun prépare fébrilement d'éventuels affrontements. Car le lendemain de la rencontre entre Angela Merkel et François Hollande, le nouveau ministre de l'économie, déclarait déjà que la France ne ratifierait pas en l'état le traité sur la discipline budgétaire si on n'y adjoignait pas un volet croissance.

La divergence, loin d'avoir disparue, malgré la bonne volonté de part et d'autre, est profonde, car si les deux pays sont pour la relance, ils divergent quant à la façon de la faire apparaître…Pour l'Allemagne, le surcroît de croissance passe nécessairement par des aménagements structurels qui conduiront à diminuer les charges des entreprises, à travailler plus et pas forcément pour un salaire plus élevé, bref à rendre plus flexible le marché du travail. Tout le contraire de la vision des socialistes français qui continuent à croire à l'approche keynésienne, voire colbertiste, si l'on en croit le titre de ministre « du redressement productif » dont est affublé Arnaud Montebourg, qui ne sera en réalité rien d'autre qu'un ministre de l'industrie avec ses moyens limités. Pour le gouvernement, il faut relancer la croissance par la dépense publique et des emprunts européens, c'est-à-dire par les fameux euro-bonds, voire par les impôts.


L'heure de vérité est pour bientôt

Il faudra sur ce point trouver un compromis et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a semblé voir une ouverture dans les propos de la chancelière….Il n'est pas sûr qu'il soit facile de trouver un compromis car on touche là au cœur de ce qui a toujours fait la fierté allemande, c'est-à-dire la rigueur budgétaire, source de la stabilité de la monnaie avec une banque centrale indépendante…

Certes, François Hollande a des raisons d'être satisfait. Sitôt arrivé à Camp David pour la réunion du G8, le président Obama lui a donné raison sur la nécessité de mettre l'accent sur la croissance. François Hollande en a profité pour prendre contact avec les autres dirigeants européens et a annoncé la tenue d'un sommet tripartite Monti-Merkel-Hollande sur ce même thème…Mais il est clair en tout état de cause que la croissance ne se décrète pas sur une feuille de papier, même si celle-ci doit prendre la forme d'une sorte d'avenant à un traité…

Mais au moment où l'Espagne glisse encore plus vers une position pour le moins très délicate, l'heure de vérité va bientôt sonner : oui ou non la banque centrale va-t-elle intervenir ? oui ou non la chancelière allemande, plus que jamais isolée va-t-elle acceptée de teinter son orthodoxie rigoriste d'un minimum de pragmatisme.Tout cela se verra bientôt au prochain conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement à la fin du mois.






Patrick Martin-Genier est Maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris.

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