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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par André Locussol, le mardi 17 janvier 2012

Comment d'éminents économistes et journalistes économiques peuvent-ils à ce point manquer de bon sens et de logique ?
L'euro depuis sa création est leur bouc-émissaire idéal, cause de tous nos maux mais aussi un formidable catalyseur des flux financiers qui drainent l'économie européenne…


Excepté le Mark, seconde devise la plus forte (et parfois première) depuis la seconde guerre mondiale, épine dorsale du SME (système monétaire européen), les autres monnaies du vieux continent (la livre sterling n'a tenu le choc que durant quelques années) n'avaient pas les moyens de survivre en « solo » sauf plonger vers les abysses et faire l'objet de dévaluations successives qui auraient entraîné leur perte et celle de leurs économies respectives.

L'euro a été l'élément fédérateur, le sauveur de la construction européenne à bout de souffle après l'acte unique européen (AUE) qui ouvrait la voie au marché unique avec la libre-circulation des marchandises et des services, des personnes et des capitaux.

Comme je l'ai déjà souligné lors d'articles précédents, ce n'est pas l'euro mais l'utilisation qui en a été faite qui a entraîné l'inflation. Arrondir les prix de 2,50 à 2,99 euros (+ 19,60 %) cela rapporte plus que d'arrondir les prix de 16,40 francs à 16,99 francs (3,60 %) !

A longueur de journées, plutôt de médias, nous entendons que l'euro est trop cher et qu'il pénalise nos exportations et le même jour qu'il est trop faible par rapport au dollar et qu'il renchérit le prix de nos importations – qui sont supérieures à nos exportations - d'où un déficit de la balance commerciale et par voie de conséquence des paiements abyssal. Tout et son contraire avec à chaque fois des arguments spécieux.

Premièrement, l'euro a ceci de particulier qu'il constitue une étape sur le chemin de l'intégration européenne mais ne concerne que 17 pays sur 27. Alors que dans le discours de nos politiques et parfois des économistes (ce qui est plus grave !) on laisse penser que l'euro est la monnaie de l'Union européenne…

Deuxièmement, l'euro est trop cher ou pas assez, trop élevé ou trop bas, par rapport à quoi, à quelle devise, le dollar, la livre sterling, le yen ou le yuan ?

Rappelons que dans tous les manuels d'économie une monnaie forte correspond à une économie forte. Ce qui veut dire que sans l'euro, le Mark (de Merkel) serait passé à un niveau supérieur à celui du 1er janvier 1999, voire aurait supplanté le dollar. La livre sterling (hors de la zone euro) serait resté légèrement en retrait et les autres monnaies dont le franc auraient dévissé provoquant une cascade de dévaluations qui auraient plongé la plupart des économies européennes dans la récession plus tôt que prévu, avec comme principale conséquence un chômage accru qui aurait crevé le plafond des 10 % voire dans certains pays celui des 20 ou 30 % dès 2008…

N'oublions pas que l'euro a été introduit sur les marchés financiers le 1er janvier 1999 en remplacement de l'Ecu (European Currency Unit) à 1 euro pour 1 écu et à 1 euro pour 1,19 dollars. Ensuite, le 1er janvier 2002 (lors de l'introduction de l'euro pour les particuliers) il a chuté à 1 euro pour 0,89 dollars, en raison de l'euroscepticisme des marchés financiers persuadés que le dollar garderait encore pour vingt ou trente ans (sic) la suprématie sur les marchés financiers. Alors que quelques années plus tard, l'euro frôlait les 1 euro pour 1,60 dollars début juillet 2011 !

Lorsqu'on nous raconte que l'euro s'est fortement dévalorisé par rapport au dollar et à la livre sterling, il faut replacer les éléments dans leur contexte et éviter de faire de la désinformation :
- De 1999 à 2012, soit en 13 ans, l'euro a progressé de 6,3 % par rapport au dollar (avec un euro à 1,265 dollars*) et de 15,90 % par rapport à la livre (avec 1 euro = 0,8275 livre sterling*).

- De 2002 à 2012, soit en 10 ans, l'euro a progressé de 41 % par rapport au dollar et de 32 % par rapport à la livre.

En regardant ces chiffres nous comprenons mieux pourquoi Mouammar Kadhafi – l'homme qui dicta sa loi à l'occident en matière de pétrole et fut à l'origine des deux chocs pétroliers de 1974 et 1978 - voulait que le pétrole ne soit plus coté en dollar mais en euro dès 2002 – 2003.

Heureusement que nous avons l'euro même s'il reste beaucoup à faire et surtout sortir de ce plan de stabilité, de ces critères de convergences (à revoir et réécrire) qui paralysent notre croissance.

Revenir aux monnaies nationales serait pire qu'une hérésie ce serait un non-sens, une stupidité sans nom lorsqu'on sait toutes les difficultés qu'a entraîné le passage du franc à l'euro, sur un plan technique administrativement, financièrement et commercialement. Sans oublier le coût exorbitant de toutes les opérations de formation – comme en 2001 – qui se sont traduites par des dizaines ou des centaines de milliers de journées de formation à raison de 2.000 euros minimum la journée !

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que cela paraissait simple en 2002, mais ce fut tangent au niveau de la mise en place des applications informatiques pour traduire les francs en euros et l'on dut faire « du spécifique » pour corriger tous les cas auxquels on n'avait pas pensé au niveau des logiciels ou progiciels. Encore un coût qui a représenté des milliards d'euros.

Exemple : imaginez un séminaire en 2001 sur l'euro avec des dizaines de caissières des magasins monoprix, dans lequel on expliquait qu'il ne fallait pas confondre cinq cents euros et cinq cens d'euro (un rapport de 1 à 10.000) entre autre « subtilité », ce qui pouvait avoir des conséquences considérables sur l'image des magasins qu'elles représentaient. Ou bien comment d'un point de vue pratique passer du Franc à l'euro en divisant les francs par 20 puis en multipliant le résultat par 3 !

* cours au 15 janvier 2012


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