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France, membre de l'Union européenne depuis 1957.
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Autriche, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Danemark, membre de l'Union Européenne depuis 1973.
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Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Finlande, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Les capitales européennes - Amsterdam
Pays-Bas, membre de l'Union Européenne depuis 1957
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Hongrie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Malte, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Estonie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Slovaquie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Lettonie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
Les capitales européennes - Lisbonne
Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
Les capitales européennes - Ljubljana
Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Philippe Herzog, le dimanche 20 janvier 2013

Il n'est pas possible d'avancer tous au même pas dans l'Union. Nous devons travailler dans deux cercles distincts : l'Eurozone et l'UE à 28. Ce n'est pas renoncer à l'unité, au contraire, mais celle-ci fera appel à la redéfinition des solidarités.


La division des Européens est inscrite dans les Traités : dans l'UE 27 (bientôt 28 et plus ensuite) nous partageons tous le même marché intérieur et le même budget, mais nous ne partageons pas tous l'euro ; et dans ces deux cercles la faiblesse de la solidarité est flagrante.

C'est la crise qui oblige à bouger. Le Traité de stabilité budgétaire et l'Union bancaire visent à renforcer les liens et tentent de rétablir la confiance dans l'UEM, mais il est patent que l'esprit de solidarité reste de faible intensité. La rénovation du grand marché est entreprise mais il n'y
a pas encore la volonté de bâtir de nouvelles politiques communes. Une recomposition de l'Union va s'avérer nécessaire.

La Grande-Bretagne craint que la consolidation de l'UEM ne l'affaiblisse. D. Cameron menace de quitter l'UE si une renégociation ne lui permet pas de s'affranchir de certaines régulations sur le grand marché. Mauvaise option, vient de dire publiquement l'administration Obama, qui souhaite conforter le rôle de l'UE dans le monde en fonction de ses intérêts. Une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union n'est pas souhaitable mais il ne faut pas sous-estimer
le risque que la politique britannique nous prenne en otages, alors qu'il y a nécessité de progrès majeurs de solidarité et d'avancée vers l'Union politique.

Les divisions des Etats
La Grande-Bretagne a de nombreux soutiens dans l'UE qui s'opposent aux politiques communes. L'Allemagne est de son côté pour le libre échange, mais doit aussi oeuvrer à consolider l'UEM. Elle avancera ses propositions d'intégration après les élections intérieures de 2013 ; elle s'affirme comme puissance économique globale – elle exporte déjà plus en
Chine qu'en France –, mais sa conception des solidarités intracommunautaires vise essentiellement à conforter des disciplines nationales. La France, affaiblie, est passée de la recherche d'un pacte de convergence avec l'Allemagne à la tentative de s'affirmer par ellemême ; mais elle n'a pas de projet pour l'Europe et craint tout partage de souveraineté.
En attendant, une proposition d'intégration renforcée est venue de MM. Van Rompuy et Barroso. Réalisation plus complète de l'Union bancaire, contrats pour la convergence obligatoire des réformes de structures nationales dans l'UEM, volontaires au-delà, création d'une capacité budgétaire et d'un Trésor pour la zone euro, ce n'est pas mince. Mais les Etats n'en ont pas discuté au fond lors du Conseil européen de décembre, lequel reste par ailleurs divisé sur la suite de l'Union bancaire et détruit le budget européen.

Un contrat de transition
Confrontations Europe est convaincue de la nécessité de travailler dans deux cercles (les in de l'euro + ceux qui veulent y entrer, les out et voulant le rester). Mais pour l'UEM le projet de MM. Van Rompuy-Barroso est incomplet dans sa substance comme dans ses conditions politiques. Il ne répond pas à un défi majeur de la crise : le processus de polarisationdésindustrialisation.
Sans coopération pour le combattre, il n'y aura pas de nouvelle croissance. Cette coopération – partager des formations et des industries, mutualiser des
ressources, lancer en commun des investissements de long terme – serait le ciment d'une véritable solidarité. La seule proposition politique qui relève ce défi vient de notre « Manifeste pour la croissance et l'emploi – Réindustrialiser l'Europe ». Reprise par des coalitions d'acteurs économiques et sociaux et des gouvernements, elle pourrait être saisie comme une solution majeure de l'équation compétitivité + solidarité.

Cela permettrait de sortir de l'ornière qui consiste à demander à l'Allemagne de payer plus tandis qu'elle répond : « faites le ménage chez vous ». De même une unité politique accrue dans l'UEM permettrait de relever l'ambition de la rénovation du grand marché au niveau des 27 (+) afin de soutenir les choix de coopération renforcée et de réciprocité externe. Tout ceci dessine les fondements d'un processus d'Union politique à inclure dans un contrat de
transition : d'un côté, la consolidation financière, économique et sociale de l'UEM ; de l'autre, la recherche d'un compromis historique sur le marché unique entre les champions de la libéralisation et ceux qui veulent des politiques communes. Encore faut-il mener combat pour la refondation démocratique du régime politique européen. Il faut créer un organe de gouvernement de l'Eurozone et redéfinir les responsabilités des institutions ; ceci appelle la
participation des citoyens. Ceux qui rêvent de reproduire d'emblée la naissance d'une nation comme à Philadelphie oublient qu'après la Constitution américaine il y a eu une guerre civile : l'unité n'était pas réalisée. L'Union politique doit avancer, mais ce n'est possible qu'en différenciant deux cercles, l'un où la « souveraineté » se partage avec des solidarités fortes, l'autre où l'on coopère aussi à consolider la place de l'Europe dans le monde.


Philippe Herzog, Président fondateur de Confrontations Europe
http://www.confrontations.org

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