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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Partick Martin-Genier, le jeudi 12 novembre 2009

La cérémonie sur la tombe du soldat inconnu a constitué manifestement une nouvelle étape dans l'amitié franco-allemande. En politique, les symboles sont très importants et celui-ci restera comme une image très forte de la réconciliation entre les deux pays.

Il est donc important de profiter de cet élan pour faire en sorte que ce nouvel élan soit suivi de gestes concrets tant pour la coopération commune entre les deux pays que pour l'avenir de la construction européenne.


Entre la France et l'Allemagne, malgré ces symboles forts, les choses n'ont pas toujours été aussi simples. Malgré l'existence des couples formés entre les chanceliers et les présidents successifs, les relations n'ont pas toujours été faciles.

Georges Pompidou et Willy Brandt ne sont jamais entendus. Si Valéry Giscard d'Estaing, présent le 11 novembre, et Helmut Schmidt ont permis de réaliser des sauts qualitatifs dans la construction européenne, les relations entre Helmut Kohl et François Mitterrand, malgré le symbole très fort de Verdun, ne furent pas toujours d'une grande chaleur, malgré les larmes du chancelier lors de la cérémonie d'hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris à la suite de la mort de l'ancien président. On se rappelle que François Mitterrand n'avait pas vu d'un bon œil le bouleversement provoqué par la chute du mur de Berlin passant à côté de quelque chose d'essentiel.


Des relations fluctuantes


Il est de notoriété publique que les relations entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ne furent pas non plus caractérisées d'emblée par une grande confiance lors de l'accession de ce dernier à la présidence de la République. Au moment de la crise économique et financière, l'Allemagne ne chercha pas non plus à faire cause commune avec la France, chacun partant en ordre dispersé qui dans le sauvetage des banques, qui dans le renflouement financier des entreprises nationales…

Cependant, un constat s'impose qu'il convient de prendre en considération : lorsque les deux pays majeurs et historiques de l'Union européenne ne sont pas d'accord, il est difficile de progresser sur la voie de la construction européenne. Il est donc important, préalablement à toute prise de position sur un sujet important relatif aux affaires européennes, de procéder à une concertation approfondie entre les deux pays. Est-il pour autant toujours indispensable d'être d'accord sur tout ? Certes non dans une Europe à 27 et qui vit mal ce qui pourrait ressembler à une relation exclusive de toute autre...


Des actions concrètes


D'ailleurs, Angela Merkel n'est pas dans le même schéma politique que Nicolas Sarkozy. La vie politique allemande est ainsi faite qu'un chancelier doit avant "faire vivre une coalition" comme le faisait valoir la chancelière, ironisant il y a quelques mois sur le fait que le président de la République pouvait se conduire dans son pays comme "le roi soleil" ce qu'elle ne pouvait se permettre.

La nouvelle coalition entre les chrétiens-démocrates et les libéraux en Allemagne, tout en ayant récemment conclu un accord permettant de préserver les acquis sociaux, devrait aboutir à une inflexion dans les mois qui viennent en ce qui concerne les aides publiques au secteur économique et financier. Il n'est pas certain que la volonté de réguler le système financier international puisse perdurer dans les mois qui viennent, surtout au moment où les deux pays doivent faire face à des déficits abyssaux de leurs budgets nationaux.

Les deux pays n'ont pas non plus la même vision de la relation transatlantique. Les cérémonies célébrant la chute du mur de Berlin, si elles ont été émouvantes, ont surtout été marquées par l'absence de Barak Obama en voyage en Asie. Hillary Clinton avait elle-même réservé sa première visite à l'Asie lors de sa prise de fonction en début d'année. Par suite, les personnalités qui seront choisies pour diriger tant le conseil européen que la diplomatie européenne sera déterminante. Sur ce point, il est essentiel que les deux pays partagent une vision commune.


Un Office de la jeunesse et de la citoyenneté franco-allemandes


Il est enfin indispensable de faire preuve d'une certaine inventivité sur ce qui pourrait se faire de nouveau en matière de coopération franco-allemande. L'ambassadeur allemand à Paris indiquait récemment, lors d'une réception à la chancellerie, que l'apprentissage des langues française et allemande commençait à progresser de nouveau dans les deux pays. Cela est important et les écoles et les universités, qui ne le font pas encore, devraient généraliser les voyages et études thématiques en Allemagne.

Autre idée : L'Office franco-allemand de la jeunesse, qui continuerait à jouer son rôle, pourrait être transformé en Office de la jeunesse et de la citoyenneté franco-allemandes et élargir ainsi à toutes les catégories d'âge les échanges entre les deux pays, en le dotant d'un budget renforcé.

Bref, la cérémonie du 11 novembre comporte par elle-même l'exigence de poursuivre les nouveaux espoirs et les nouvelles perspectives qui sont ainsi apparus.



Patrick Martin-Genier est maître de conférence à Sciences-Po Paris et chroniqueur européen.

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