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par Harald Greib*, le mardi 06 octobre 2009

Les citoyens allemands ont fait leur choix. L'observateur reste abasourdi devant un électorat qui plébiscite un parti libéral qui se vante toujours et encore d'une politique ultra-libérale qui a mené le monde économique devant le gouffre. Le nouveau gouvernement mènera une politique encore plus anti-sociale que Gerhard Schröder et ses successeur dans la Grande coalition. Les espoirs que la crise économique et financière a suscités sont déjà fanés.


Même après 30 ans de globalisation et de néo-libéralisme, qui ont rendu beaucoup de gens plus pauvres et quelques-uns beaucoup plus riches, le futur gouvernement allemand ne changera pas de cap pour mener une politique moins idéologique et plus pragmatique dans l'intérêt des hommes et non des marchés.

Bien au contraire: La nouvelle coalition promouvra une politique où les marchés et la concurrence seront libres, mais non les hommes. Cette politique sera celle du « There is no alternative ». Les banques se sont remis à spéculer comme avant la faillite de Lehman Brothers. Les services et les bien publics seront davantage privatisés. Les compétences de l'état seront davantage transférées à une Europe non-démocratique ; la Cour constitutionnelle de Karlsruhe l'a, une fois de plus, clairement écrit et argumenté dans son récent arrêt au sujet du Traité de Lisbonne. Les taxes et les impôts pour ceux qui possèdent beaucoup et gagnent beaucoup seront davantage réduits, la TVA qui frappe essentiellement ceux qui sont dans l'obligation de dépenser tout leur revenu sera certainement augmentée. L'inégalité matérielle et sociale s'agrandira. Mais combien d'inégalité peut supporter une société qui se veut démocratique ? A une élection législative fédérale, la participation a été à son niveau historique le plus bas. De plus en plus de gens ne font plus leur croix sur un bulletin de vote, mais sur tout le processus d'élection démocratique. Il n'y a pas vraiment de quoi s'étonner. Ces objecteurs de démocratie se sont rendus compte que leur choix politique n'avait plus aucune chance de le remporter dans un système post-démocratique où la politique est plutôt celle des grandes banques et industries que du peuple.

Car : Malgré le fait que cette élection a été apostrophée par les partis politiques de "décisive pour l'avenir de l'Allemagne", les électeurs allemands n'avaient pas vraiment un choix entre deux propositions alternatives. Leur choix se limitait entre un "on continue" d'une grande coalition reconduite, au sein de laquelle une partie sociale-démocrate ne pensait qu'à conserver un morceau du pouvoir en tant que partenaire junior des conservateurs et limitait son rôle à arrondir les angles d'une politique ultra-libérale des conservateurs, et un "on continue en accélérant" pour lequel le chef des libéraux Guido Westerwelle (désigné en tant que ministre des affaires étrangères) se bombe le torse en faveur des marchés libres et la concurrence non-entravée.

Une vraie alternative à la politique actuelle n'aurait été possible que dans une coalition entre les sociaux-démocrates, la gauche et les verts. Mais cette option, le SPD l'avait d'emblée exclue. Il faudrait savoir pourquoi. Peut-être par jalousie ? Par ce que Die Linke est aujourd'hui le parti qui incarne la vraie "social-démocratie" en Allemagne ?

Dans les quatre années suivantes, l'ultra-libéralisme peut enfin s'avérer au vue et au su de tout le monde en tant que l'impasse qu'il est. Alors il reste à espérer que ceci ouvrira, lors des élections prochaines, une voie pour un véritable choix politique, c'est-à-dire entre une proposition ultra-libérale et une proposition sociale, qui redécouvrira les valeurs, les principes et les préceptes de la Constitution allemande. Si une telle politique se fera, avec une SPD renouvelé, une Gauche renforcée ou peut-être avec un système des partis politiques révolutionné, l'avenir tranchera. Mais jusqu'à cette date, la crise économique et financière apportera encore son lot de souffrance à beaucoup de gens que la politique du gouvernement, se vantant être prophète de la liberté des marchés et de la concurrence, aura abandonnés. C'est le prix qu'il faudra payer. Et une fois de plus, les plus faibles le paieront. Pour que les matins puissent à nouveau chanter, il faut que les choses s'empirent encore. C'est ce qui est positif dans ce résultat d'élection : le pire ne tardera plus de venir.


Paru dans Newropeans magazine du 1er octobre 2009

http://www.newropeans-magazine.org


Harald Greib est membre du comité directeur des Newropeans et auteur du roman sur la politique européen "Berlin mit Bitte um Weisung" MDV, 2006

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