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France, membre de l'Union européenne depuis 1957.
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Autriche, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Hongrie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Lettonie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Patrick Martin-Genier, le mardi 29 septembre 2009

La victoire d'Angela Merkel va lui permettre de réaliser enfin son ambition : celle de pouvoir gouverner librement avec les libéraux du FDP, qui reviennent ainsi sur le devant de la scène alors qu'ils étaient en voie de disparition depuis ces dix dernières années.


Mme Merkel enfin libérée de ses encombrants partenaires socialistes


Si la grande coalition CDU-SPD qui gouvernait l'Allemagne depuis quatre ans était en quelque sorte contre nature, elle avait au moins permis de préserver un certaine nombre d'équilibres, notamment sur le plan économique et dans les relations internationales.

Débarrassée de ce handicap, la chancelière va donc pouvoir…donner le meilleur d'elle-même.

Si le chef de l'Etat français lui a adressé, comme il sied dans ses cas là, ses plus sincères félicitations, il va être intéressant de suivre ce que vont être les conséquences de cette victoire tant sur le plan des affaires européennes qu'en ce qui concerne la relation franco-allemande. Il n'aura échappé à personne que c'est sur l'insistance pressante de Nicolas Sarkozy que des opinions convergentes avaient pu se dégager dans un certain nombre de domaines, lorsqu'il a fallu faire face, dans l'urgence, à la crise économique. Il n'est un secret non plus pour personne que s'agissant du sauvetage des banques, l'Allemagne avait plutôt fait cavalier seul...


Quelle sera la position des libéraux ?


A la veille du scrutin, Mme Merkel est revenue de Pittsburgh avec la volonté d'introduire plus de moralité dans les relations financières internationales, notamment sur la question des fameux bonus. Il n'est pas certain que ses nouveaux partenaires de la future coalition acceptent d'aller très loin sur ce thème, tant le capitalisme allemand rechigne à toute forme d'intervention étatique. De surcroît et comme le faisait récemment remarquer un quotidien français du matin à propos de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel est avant tout la représentante d'une clientèle électorale peu encline à laisser croire qu'on pourrait s'orienter vers une sorte de « socialisme bancaire ». Cela pourrait à terme créer quelques difficultés lorsque la France elle-même proposera d'aller plus avant dans le mécanisme de régulation de la finance internationale, le chef de l'Etat ayant besoin de se donner le rôle de régulateur en chef de la finance internationale pour s'assurer des atouts en vue de sa réélection en 2012.


Un saut qualitatif dans la construction européenne ?


S'agissant du projet européen, chacun souhaite que cette victoire puisse permettre de faire un saut qualitatif dans l'intégration européenne. Dans les cercles proches du pouvoir, on faisait valoir récemment qu'il était nécessaire d'attendre l'issue du scrutin législatif en Allemagne pour envisager une relance concertée de la construction européenne. C'est un fait que la grande coalition a complètement inhibée Mme Merkel sur ce point au cours de la précédente législature.

Après le référendum irlandais sur le traité de Lisbonne prévu le 2 octobre prochain et dans l'hypothèse d'un vote positif, les obstacles seront levés afin qu'une réelle perspective européenne puisse voir le jour. Une initiative conjointe Merkel-Sarkozy pourrait alors permettre de constituer un nouveau départ pour l'Europe, avec notamment un grand projet politique de nature à donner une vraie influence à l'Europe prise dans sa globalité et non pas dans ses pays pris isolément. Rappelons en effet une vérité : si l'Allemagne constitue une puissance économique mondiale, son poids politique n'est toujours pas à la mesure de ce qu'il devrait être. Quant à la France, malgré l'énergie déployée par le chef de l'Etat et sa bombe nucléaire, elle demeurera toujours une puissance moyenne dont les relations avec les Etats-Unis sont fluctuantes historiquement, malgré le virage atlantiste de la France depuis deux ans.


Mme Merkel ne fera pas forcément des cadeaux à la France


Mais là aussi, il n'est pas sûr que Mme Merkel fasse des cadeaux à la France : lorsqu'il faudra réduire les droits de vote des européens au FMI ou envisager de faire la place à d'autres pays au sein du conseil permanent de sécurité des Nations-Unies, il n'est pas sûr que les deux pays fassent cause commune…

La nette victoire de Mme Merkel pourrait aussi lui donner l'occasion d'exercer un nouveau leadership en Europe…Un leadership, justement ce qui manque aujourd'hui pour relancer la machine communautaire.



Patrick Martin-Genier est maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris.

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