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par Thomas Andersson, le vendredi 06 mars 2009

"Le glacier d'Arjeplog, dans le nord de la Suède, siège des tests hivernaux pour le secteur automobile européen : qui aurait cru que des lacs gelés, ces blocs statiques de glaces, pourraient attirer une industrie aussi importante ?", écrit Thomas Andersson à l'occasion du sommet de Prague dans une tribune sur Europolitque et SchumanSquare.


Bien avant que je ne devienne vice-président de la commission de l'Assemblée des Régions d'Europe (ARE) en charge de l'innovation et de la cohésion, Fåker, mon village natal situé dans la région suédoise du Jämtland, était en plein déclin économique et social.

C'était au début des années 1990. Les entreprises fermaient, les habitants quittaient la ville, notre économie locale était en crise et la qualité des services se détérioraient. Mais quand les habitants décidèrent d'agir, nous ne nous sommes pas simplement tournés vers la municipalité ou le gouvernement régional afin d'obtenir une aide financière rapide mais éphémère.

Nous avons, au contraire, commencé à réfléchir sur ce que notre petit territoire d'Europe avait à offrir. Nous avons consulté des personnes possédant une grande connaissance et expérience, nous avons analysé les bonnes pratiques dans différents secteurs et réalisé alors que notre village était doté de deux richesses exploitables: le charme et de grandes étendues inhabitées.
Et c'est seulement après avoir réfléchi attentivement à la manière dont nous pouvions utiliser au mieux ces caractéristiques que nous avons sollicité le soutien de la municipalité.

En tant que président du groupe d'action du village, cela a été pour moi une grande leçon sur le pouvoir du principe de subsidiarité – en prenant des initiatives pour le développement de notre village, on nous a confié en retour la responsabilité et les outils pour concrétiser nos idées. Cela illustre parfaitement la manière dont la politique de cohésion territoriale de l'UE doit fonctionner: donner aux régions la responsabilité et les financements pour affirmer leurs avantages compétitifs et leur permettre de se développer.

De grands espaces inhabités, un avantage compétitif?

Prenez le secteur du tourisme dans ma région, qui a continué de croître tout au long de ces années grâce à nos grandes étendues de terre sauvages et désolées, nos vastes espaces vides. Ou regardez les innovations suédoises dans le secteur de l'e-santé, encouragées par le besoin de fournir des services sanitaires de qualité dans les zones rurales reculées. Les défis d'une population vieillissante dans des zones éloignées ont conduit à imaginer toujours plus de solutions pour garantir de meilleurs services de santé, nos municipalités développant l'expertise nécessaire pour garantir des services de santé de qualité dans les maisons éloignées.

Oui, absolument tout peut devenir un avantage compétitif. Par exemple, le glacier d'Arjeplog, dans le nord de la Suède, le siège des tests hivernaux pour le secteur automobile européen. Qui aurait cru que des lacs gelés, ces blocs statiques de glaces, pourraient attirer une industrie aussi importante?

Ces initiatives dans les secteurs économiques et de santé sont devenus possibles uniquement lorsque les conseillers régionaux suédois ont commencé à montrer une réelle volonté et responsabilité à développer leurs propres régions, plutôt que de se reposer sur les subsides non-pérennes de l'Etat.

Plutôt que de considérer l'Etat comme un donneur d'aides, ma région du Jämtland voit celui-ci comme un partenaire vers lequel elle peut se tourner pour dialoguer, demander du soutien et coopérer.

Et c'est par le dialogue et la coopération que nous devons aborder le développement régional en général. Depuis quelques années, l'Europaforum dans le nord de la Suède a permis de rapprocher des conseillers locaux et régionaux pour échanger des opinions, expériences et bonnes pratiques. Nous apprenons les uns des autres car nous avons beaucoup en commun.

Au niveau européen, le travail de ma région au sein de l'Assemblée des Régions d'Europe (ARE) nous a apporté une perspective du développement régional plus large et diverse, alors que nous planifions et mettons en oeuvre des initiatives entre régions qui ont les même caractéristiques d'isolement, comme les îles des Açores au Portugal, ou des régions avec un potentiel touristique inexploité, comme certaines parties de l'Europe de l'est.

Travailler en partenariat avec différents niveaux du gouvernement suédois, avec d'autres régions européennes et avec l'UE m'a permis d'avoir une approche globale et avec plusieurs perspectives du développement régional. J'ai vu que le potentiel de développement commence et se finit chez moi, dans ma région, mais que la coordination et la coopération sont des éléments cruciaux pour réaliser ce potentiel.

Et c'est pourquoi, en réponse au Livre Vert de la CE sur la Cohésion Territoriale, le groupe de travail de l'ARE sur la Politique de Cohésion a appelé à une approche globale, prenant en compte tous domaines des politiques nationales et européennes qui ont un impact sur le développement durable. Nous sommes également persuadés que les gouvernements européens et nationaux doivent améliorer les formes existantes de coopération tout en créant de nouvelles opportunités de coopération, comme par exemple des partenariats entre zones rurales et urbaines, ou encore des initiatives transfrontalières.
Mais le fait que le développement régional commence et se finit chez soi, au sein des communautés locales et des régions, me ramène à mon propre village. Notre groupe d'action a eu un impact réel et positif sur le village car nous aimions notre territoire et nous avions intérêt à ce qu'il survive. Mais le plus important est que c'était notre initiative – mise en oeuvre grâce au soutien du gouvernement – qui a garanti son succès et sa durabilité. Et ceci, je le réalise aujourd'hui, était le principe de subsidiarité mis en oeuvre.

Thomas Andersson est conseiller municipal dans la région du Jämtland, vice-président de la commission 1 ( Economie et Développement Régional) de l'ARE en charge de l'innovation et de la cohésion, et préside le groupe de travail de l'ARE sur la politique de cohésion.





Thomas Andersson est conseiller municipal dans la région du Jämtland, vice-président de la commission 1 ( Economie et Développement Régional) de l'ARE en charge de l'innovation et de la cohésion, et préside le groupe de travail de l'ARE sur la politique de cohésion.

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