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Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Olivier Lacoste, le vendredi 03 décembre 2010

La zone euro n'en finit pas d'expier certains de ses péchés originels. Certes, la création de l'euro constituait un bon choix. Si les pays de l'Union avaient chacun gardé leur monnaie, certaines des banques centrales n'auraient jamais pu baisser, en réaction à la crise, les taux d'intérêt aussi bas que ne l'a fait la BCE (Banque centrale européenne).


Il n'en reste pas moins que l'euro comportait quelques failles.

Les manquements du passé

D'une part, aucun mécanisme de solidarité financière n'avait été prévu par les Traités. Ceux-ci avaient explicitement exclu, à l'article 125 TFUE (traité sur le fonctionnement de l'Union européenne) toute intervention des Etats ou de l'Union pour soulager la dette d'un Etat, ainsi que toute action en ce sens de la BCE (article 123 TFUE).

Les européens ont construit une monnaie sans la doter de politiques : pas de pilotage en cas de crise de refinancement, pas de doctrine de change. Ils ont voulu croire qu'il suffisait de se doter de règles de pères de famille, comme le PSC (Pacte de stabilité et de croissance) ou l'objectif de stabilité des prix. Cette construction monétaire était bancale dès l'origine.

Conséquence : c'est à chaud, en pleine crise, que s'échafaude, par à-coups, les prémices d'un FME (fonds monétaire européen), alors que le pilotage politique aurait dû être prévu dès le début et par temps calme.

D'autre part, pratiquement personne n'avait pris l'habitude de suivre l'évolution de l'endettement total - pas seulement public, mais aussi privé - des différents pays. Celui-ci ne faisait l'objet d'aucun commentaire dans le cadre de la surveillance multilatérale accompagnant le PSC (pacte de stabilité et de croissance) et les GOPE (grandes orientations de politique économique).

Or la dérive de l'endettement privé a parfois été impressionnante : d'après McKinsey, la dette du secteur financier irlandais était de 421 % du PIB en 2008. C'est pendant cette période d'euphorie qu'il aurait fallu mettre
en place une taxe sur les établissements financiers et un fonds européen de résolution des crises bancaires, avec garantie des dépôts, organisation des faillites éventuelles et restructurations affectant des pertes aux investisseurs privés. Et ce, pour faire face au risque de défaut d'un établissement financier sans mobiliser (et dégrader) les finances publiques. Si au moins la leçon pouvait servir pour l'avenir…

Les ripostes du moment

A présent que les erreurs passées apparaissent, l'Union doit réagir. Premièrement, elle a décidé, le dimanche 28 novembre, un plan d'aide de 85 milliards d'euros pour l'Irlande (plan qui fait l'objet d'une déclaration officielle des ministres). Sur ce total, l'Irlande apporte 17,5 milliards. Les contributions externes (67,5) se répartissent entre le FMI (22,5 milliards) et l'Europe (45). L'effort européen consiste, d'une part (22,5 milliards), en une avance proprement communautaire (EFSM, European Financial Stabilisation
Mechanism) et, d'autre part (22,5), en participations de pays de la zone euro, à travers le véhicule mis en place à partir de mai 2010 (EFSF, European Financial Stability Facility) et des prêts bilatéraux, notamment du Royaume-Uni. 10 milliards sont consacrés à la recapitalisation immédiate des banques, et 25 milliards sont mis à leur disposition sous forme de capital contingent.

Il s'agit d'éviter la contagion de la crise à d'autres pays, Espagne et Portugal notamment. A l'heure actuelle, le plan d'aide nesemble pas calmer les marchés.

Deuxièmement, la zone euro s'oriente (une décision officielle n'est pas prise à ce stade) vers un dispositif pérenne de gestion de crise, une sorte de FME, qui verrait le jour en juillet 2013, en prolongement des mécanismes temporaires adoptés en mai dernier. Les nouvelles émissions de dettes contiendraient, à partir de 2013, des « clauses d'actions
collectives » prévoyant la possibilité (par des moratoires, des rééchelonnements du paiement et des intérêts…) de renégocier la dette avec les créanciers privés et donc de les associer, au cas par cas, aux pertes en cas de problèmes de solvabilité. Une architecture plus complète (dissociant traitement des dettes souveraines et des dettes bancaires) serait sans doute nécessaire.

Mais comment la construire dans l'urgence ?

Paru dans Iterface novembre-décembre 2010


Olivier Lacoste,est directeur des études à Confrontations Europe-Interface

http://confrontations.org

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