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France, membre de l'Union européenne depuis 1957.
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Allemagne, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
Les capitales européennes - Stockholm
Suède, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Autriche, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Hongrie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Estonie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Bulgarie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Lettonie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Olivier Lacoste, le lundi 03 mai 2010

La crise grecque pose deux défis à l'Europe : d'une part, elle teste sa capacité à réagir à chaud, sachant qu'aucun mécanisme n'était prévu pour faire face à cette situation ; d'autre part, elle demande un effort de réflexion pour réformer l'Union économique et monétaire (UEM) en mettant en place un mécanisme politique de solidarité financière.


Aujourd'hui : faire face à la crise


Sur cet enjeu, l'Union n'agit pas aussi rapidement que les circonstances l'exigent. Alors qu'il aurait fallu, pour éviter une "polarisation mimétique" sur les marchés, matérialiser très vite le soutien financier dont les pays de l'euro pouvaient faire preuve, on a eu l'impression d'une succession interminable d'étapes à franchir : solidarité affichée lors du Conseil européen de février, déclaration des dirigeants de la zone euro du 25 mars, puis chiffrage le 11 avril par l'eurogroupe de l'aide à apporter à la Grèce (prêts de 30 milliards d'euros à un taux de 5 % en provenance de pays de la zone, auxquels s'ajouteraient 15 milliards dégagés par le FMI).

Certes, ce plan ne se monte pas d'un claquement de doigts. Il suppose notamment 16 accords nationaux, parfois avec l'aval des Parlements. De plus, l'Allemagne préfèrerait attendre encore un peu, afin de laisser passer ses élections régionales, le 9 mai, le jour de la fête de l'Europe.

On a cependant l'impression que les dirigeants européens – y compris le gouvernement grec qui a rechigné jusqu'au 23 avril à demander officiellement la mise en œuvre du plan - ont un moment pensé que se contenter d'une solidarité affichée suffirait à calmer le jeu. Or le temps presse et les marchés financiers donnent la cadence. Le 22 avril, ils ont réagi à la réévaluation par Eurostat du déficit grec en 2009, de 12,7 % à 13,6 % du PIB, ainsi qu'à la dégradation de la dette par Moody's. Le rendement grec à 10 ans a dépassé la barre des 9 %. Nouvelle dégradation des notations et nouvelles tensions : les bourses ont accusé le choc et, le 28 avril, le rendement grec à 10 ans dépassait la barre des 11 %.

De plus en plus d'économistes américains estiment inévitable un défaut de paiement de la Grèce. L'Union réalise que le temps presse (d'autant que la Grèce doit faire face à une échéance de remboursement le 19 mai, donc lever des fonds d'ici cette date) elle a convoqué un eurogroupe le 10 mai - le lendemain des élections en Allemagne. Et comme si la tension n'était pas à son comble, la Belgique – qui prendra la présidence tournante du Conseil dans environ deux mois – vient de perdre son gouvernement à cause des tensions entre les communautés flamandes et wallonnes dans la périphérie de Bruxelles, ville qui constitue en quelque sorte la capitale de l'Europe. Un signe de mauvais augure pour l'Europe ?


Demain : définir un montage politique de solidarité


Pour conjurer le mauvais sort et se convaincre que la zone euro va se sortir, dans les jours qui viennent, de ce mauvais pas, pensons aux réformes nécessaires à la viabilité de l'UEM. Au-delà de la réaction dans l'urgence, il faut préparer une solution plus structurelle, un dispositif plus précis que l'on peut appeler "Fonds monétaire européen" (FME) mais qui n'aurait pas forcément besoin de se traduire par la création d'une nouvelle institution. Le financement accordé à un pays en crise pourrait ne pas émaner seulement des Etats, mais aussi de l'Union : le lundi 26 avril, Poul Nyrup Rasmussen, Président du Parti socialiste européen, ancien Premier ministre du Danemark, proposait que la Commission, qui dispose d'une excellente signature, émette des eurobonds. Evidemment, le prêt accordé au pays en difficulté serait assorti d'une forte conditionnalité. Pour ne pas pénaliser la croissance, on pourrait transformer des fonds structurels et de cohésion passifs en incitations aux réformes de structures et à l'investissement, comme le propose Edmond Alphandéry dans le numéro 90 de notre revue.

Autant d'idées qui seront débattues dans les Entretiens économiques européens que Confrontations Europe organise le 9 juin (voir notre site)… en croisant les doigts pour que la situation n'empire pas d'ici là !

extrait du numéro d'avril d'Interface


Olivier Lacoste est directeur des études de Confrontations Europe

http://www.confrontations.org


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