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Autriche, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Hongrie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Malte, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Estonie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Slovaquie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Bulgarie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Lettonie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Michel Clamen, le mercredi 03 février 2010

La présidence suédoise a accompli un travail considérable, et chacun la considère comme un succès. L'Espagne s'est fixé, pour le semestre en cours, des priorités ambitieuses. Elle se lance dans l'action, mais son rôle européen n'est facilité ni par le changement de Commission, ni surtout par l'entrée en scène du Président permanent du Conseil européen. Entre les diverses présidences, la question de bonne coordination se pose. Les personnalités concernées auront fort à faire pour ajuster la répartition des rôles. Au second semestre, la présidence tournante belge pourrait être l'occasion de trouver un équilibre .


La présidence suédoise a accompli un travail considérable, que le retentissement du sommet de Copenhague ne doit pas occulter. Elle a fait progresser l'Europe sur plusieurs dossiers-clés : achever la ratification du Traité de Lisbonne, procéder rapidement aux nominations individuelles qu'il implique, fixer le cadre de la politique européenne 2010-14 en matière de libertés et justice (« le programme de Stockholm »), tout cela est dû à l'énergie suédoise; et chacun considère ces avancées comme des succès. De plus, elle a su gérer au mieux des dossiers sur lesquels elle était mal armée –exemple : sa défense des intérêts de la zone euro dans les sommets internationaux. Les dirigeants suédois y ont été sans faille, alors que leur pays n'est pas directement impliqué.

L'Espagne prend le relais, à un moment où tout est difficile pour elle. A l'intérieur, le pays subit douloureusement la crise; son gouvernement en est forcement atteint dans sa crédibilité et son rôle européen n'en est pas facilité. Il n'en a pas moins fixé, pour le semestre en cours, des priorités ambitieuses : mettre sur pied une stratégie de sortie de crise, bien sûr, en vue de favoriser croissance et emploi, en prolongement des perspectives dites « stratégie de Lisbonne »; mais aussi corriger le semi-échec de Copenhague par les mesures qui maintiennent l'avance européenne dans l'ère post-Tokyo; mettre en place la politique énergétique commune, notamment face à la Russie; lancer le débat sur la reforme de la PAC... Bref, « la Présidence espagnole sera une présidence d'action. » (dixit JL Zapatero)


Pourra-telle assumer un tel agenda ? Déjà, s'en acquitter dans la permanence des institutions ressemblerait à une gageure. Mais à ce pari viennent s'ajouter les obstacles d'une réforme institutionnelle, puisque ce semestre est celui de la transition pour la Commission; et surtout la période où entre en vigueur une novation de première grandeur, concrétisée par deux postes nouveaux : le Président permanent du Conseil européen, le Haut représentant, « Ministre des affaires étrangères » de l'Union.

Le changement est profond, et pas seulement pour le Conseil lui-même. Car pour la Commission, habituée à un Président qui n'est là que pour 6 mois, la permanence au Conseil européen change complètement les perspectives. Et comment vont se distribuer les rôles entre le Président du Conseil européen et la présidence tournante du Conseil des Ministres ?

A nouveaux postes, nouveaux acteurs. Si éminents qu'ils soient de part et d'autre, et en raison même de leurs fortes personnalités, la question de bonne coordination se pose. Hermann van Rumpoy, José Manuel Barroso et le Président (« tournant ») du Conseil des Ministres auront fort à faire pour trouver leurs marques dans la géométrie nouvelle – sans parler des questions de politique extérieure pour lesquelles Mrs Ashton entre en scène.

Les premiers temps de fonctionnement créeront l'usage, sinon le droit. A cet égard, le second semestre de 2010 va connaître une rencontre singulière : un Belge comme Président permanent du Conseil européen, un Belge à la présidence tournante du Conseil des Ministres. Cette occurrence exceptionnelle sera-t-elle l'occasion de progresser dans la recherche d'un équilibre durable?


Michel CLAMEN est Directeur du Master de relations européennes à l'Institut catholique de Paris. 

Voir le site :

http://www.icp.fr/fr/Organismes/Faculte-de-Sciences-Sociales-et-Economiques-FASSE/Faculte-de-Sciences-Sociales-et-Economiques-FASSE





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