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France, membre de l'Union européenne depuis 1957.
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Allemagne, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Autriche, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Pays-Bas, membre de l'Union Européenne depuis 1957
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Lituanie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Hongrie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Malte, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Estonie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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République Tchèque, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Slovaquie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Bulgarie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Lettonie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
Les capitales européennes - Lisbonne
Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Xavier Grosclaude, le vendredi 15 janvier 2010

Alors qu'a commencé l'audition des futurs commissaires européens par le Parlement européen, l'année 2010 doit être une année de reconstruction pour l'Union européenne. En effet, après plusieurs années d'atermoiements liées aux turpitudes du Traité instituant une Constitution pour l'Europe, il est temps pour l'Union européenne de rattraper le temps perdu !


Aucune dynamique positive ne peut naître du doute permanent, de la défiance et de la peur du lendemain.

Crise économique oblige, il serait vain de nier qu'un doute persistant taraude actuellement les sociétés européennes sur leurs futurs et la capacité de leur pays à se projeter dans une économie mondialisée. Néanmoins, force est de constater que ce doute est aussi partagé par de nombreux pays extra-européens et non des moindres à commencer par le Japon…

En soi, ce questionnement n'a rien d'anormal au regard des mutations sociétales, technologiques, économique en cours, il est même sain s'il permet aux citoyens européens d'accéder à des clefs de compréhension sur les modifications structurelles de leur environnement.

D'une manière générale, cette compréhension est même souhaitable car le rejet du Monde dans lequel nous vivons ne pourrait que fragiliser à moyen terme la cohésion interne des sociétés européennes et par voie de conséquence la cohésion externe de l'Union, cohésion plus que jamais nécessaire dans un monde certes multipolaire mais de moins en moins multilatéral.

Demain, la capacité de projection politique de l'Union européenne dépendra pour beaucoup de la volonté des peuples européens et de leurs dirigeants d'aller plus loin dans ce formidable défi politique qu'est la construction européenne. Toutefois, ne nous y trompons pas, elle dépendra aussi de la cohésion sociale des sociétés européennes. L'histoire de l'humanité est là pour nous le rappeler, aucune dynamique positive ne peut naître du doute permanent, de la défiance et de la peur du lendemain.

Si la mondialisation invite tout à chacun à s'enraciner dans une géographie, une culture, une langue...cet enracinement ne doit en aucun cas s'opérer au détriment de la construction européenne. Cette voie du repli sur soi, et le sommet de Copenhague en a été la démonstration la plus achevée, est celle du renoncement et de l'échec assuré.

L'urgence du moment est de redonner un contenu et une cohérence politique au projet européen

De fait, au-delà de la mécanique institutionnelle et des améliorations à apporter à la gouvernance européenne, l'urgence du moment est avant tout de redonner un contenu et une cohérence politique au projet européen. L'Union en a besoin et les pays membres tout autant pour que leurs peuples puissent s'inscrire dans une dynamique collective orientée vers la construction d'un futur partagé et autant que faire se peut "maîtrisé".

Rien ne serait plus dangereux pour les pays européens que le refus d'assumer collectivement leur responsabilité dans la cogestion de la mondialisation. La nature ayant horreur du vide, s'ils ne l'assument pas, d'autres l'assumeront pour eux sans états d'âme.

La réussite de l'aventure européenne a reposé jusque à ce jour sur la modernité du projet et la volonté politique d'hommes et de femmes éclairés. Aujourd'hui, communication oblige, la "modernité" et "la volonté" ne suffisent plus, le projet doit être lisible. Or, les dernières élections européennes ont démontré, s'il en était encore besoin, la profonde déconnexion entre les élus en charge des affaires européennes et les citoyens. Cette déconnexion n'est plus viable dans une Médiacratie, sauf à l'entretenir à dessein, jeu qui pourrait à terme se révéler très dangereux.

Dans des sociétés en quête de repères, le seul projet politique, susceptible de pouvoir mobiliser sur une base transnationale est celui d'une "Europe Leader" dans des domaines aussi sensibles que la sécurité alimentaire, le développement de la e-santé, la sureté aérienne, l'indépendance énergétique, la coopération judiciaire…autant de sujets d'intérêt transnational mais d'application locale en prise avec la vie quotidienne.

La stratégie de Lisbonne lancée avec faste il y a dix ans a montré, de façon patente, les limites, du "volontarisme déclaratoire" sur le plan économique. La mondialisation, quant à elle, a montré son goût immodéré pour les logiques étatiques. Le rôle de M Herman van Rompuy est d'en tirer toutes les conclusions et de remettre au plus vite l'Union européenne sur les rails d'une nouvelle modernité. C'est possible, les compétences et la créativité existent, encore faut-il les mobiliser de façon visible autour d'un projet audacieux et réaliste. Je ne doute pas, pour ma part, de la volonté du nouveau Président d'y parvenir…

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Xavier Grosclaude est diplômé en sciences politiques et en droit communautaire. Membre de plusieurs think tanks français, il combine une double expérience des affaires européennes en France et au Royaume-Uni.  

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