Les capitales Européennes - Paris
France, membre de l'Union européenne depuis 1957.
Les capitales européennes - Berlin
Allemagne, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
Les capitales européennes - Stockholm
Suède, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Espagne, membre de l'Union Européenne depuis 1986.
Les capitales européennes - Vienne
Autriche, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
Les capitales européennes - Copenhague
Danemark, membre de l'Union Européenne depuis 1973.
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Belgique, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
Les capitales européennes - Luxembourg
Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Finlande, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Chypre, membre de l'Union Européenne depuis 2004.
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Italie, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Pologne, membre de l'Union Européenne depuis 2004.
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Pays-Bas, membre de l'Union Européenne depuis 1957
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Lituanie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Hongrie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Malte, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Estonie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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République Tchèque, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Slovaquie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Bulgarie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Lettonie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
Les capitales européennes - Lisbonne
Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
Les capitales européennes - Ljubljana
Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Claude-Emmanuel Triomphe, le lundi 27 octobre 2008

La crise ? Quelle crise ? Cet été, Metis avait décidé de consacrer son dossier d'octobre à l'évolution de la protection sociale. Quels risques doit-on et peut-on protéger demain ? Quelle évolution de nos systèmes en France et en Europe ? Quelles solidarités entre les générations, entre les pays, mais aussi entre salariés des grandes et petites entreprises ? Et nous nous y sommes tenus, en dépit de la crise globale qui secoue l'ensemble de la planète.


Les deux ont d'ailleurs partie liée, ne serait-ce que parce que bien des régimes assis sur la capitalisation - 2000 milliards de pertes pour les seuls fonds de pension américains ! - sont aujourd'hui sérieusement ébranlés.

Les malheurs des uns ne sauraient toutefois trop réjouir les autres : les tempêtes financières n'effacent ni les questions démographiques, ni les questions sociétales liées à la santé et à « l'avènement du corps » à la définition et à la répartition des responsabilités et des risques entre individus et collectifs. Pour ne pas parler des protections en matière d'emploi qui, récession aidant, reviennent dans nombre de pays sur le devant de la scène, parfois brutalement, en Belgique, en Suède, au Royaume Uni et ailleurs. En France, les contrats aidés, si décriés, refont surface, tandis que la renégociation de l'assurance-chômage se tient dans des conditions bien différentes de celles imaginées début 2008 où l'on envisageait de baisser le coût des cotisations chômage pour mieux financer les retraites.

Bref, la gravité de la « crise » est plus qu'avérée, avec des impacts sociaux multiples et sans doute douloureux. A l'heure où nous écrivons, elle n'est certainement pas « terminée », loin s'en faut. N'étant ni des spécialistes des marchés financiers ni doués pour ces grandes prophéties dont l'on nous a plus qu'abondamment abreuvé ces derniers temps, nous nous limiterons à quelques observations.

Il est évident qu'il va falloir reconstruire, refonder, repenser une globalisation qui ne peut aller sans régulations, mais pour cela, il nous reste beaucoup à comprendre pour pouvoir faire face. Le défi premier c'est celui de l'intelligence économique et financière des situations et de ce point de vue nous sommes encore loin du compte. On crie haro sur la finance, mais qui peut sérieusement croire que nous pouvons vivre sans un système financier sophistiqué ? Bref, pour maîtriser, il faut se donner les moyens de comprendre.

C'est, bien au-delà du domaine bancaire, qu'il va falloir repenser et restaurer le crédit. Or celui de bien des acteurs économiques est tombé très bas. La colère sociale ne doit pas être sous-estimée même s'il est difficile de prévoir ce qu'elle va engendrer. Il est vraisemblable que les exigences citoyennes en matière de gestion des entreprises, de salaires, mais aussi de comptes publics, soient demain sans commune mesure avec ce qu'elles ont été par le passé.

La responsabilité sociale et le développement durable ne pourront plus se contenter d'engagements qui n'en sont pas et de dialogues multi parties prenantes sans débouchés. Le travail doit regagner une place centrale, y compris pour ce qui concerne les rémunérations et la notion d'équité, et revenir au cœur du débat dans les entreprises, dans nos sociétés à l'échelle nationale, sectorielle ou internationale.

La globalisation peut-elle se passer de limites, de frontières ? Quid des pare-feux, des lieux susceptibles de compter, surveiller, organiser voire corriger les échanges en tous genres ? Sans plaider aucunement pour un retour aux anciennes frontières, nous ne ferons pas l'économie d'une réflexion de ce type.

Et puisqu'il s'agit bien d'une grave crise de système, il est plus que légitime de s'interroger : faut-il le réformer ? Ou faut-il en changer ? Globalisation implique-t-elle uniformité ou diversité ?

L'Europe n'a pas brillé hélas par sa solidarité, ni en interne, ni avec des Etats comme l'Islande. Il va falloir ici aussi qu'elle progresse. Par ailleurs, il est certain que les règles du futur n'émaneront plus de l'Occident mais nécessiteront une négociation multipolaire et sans doute très ardue avec l'Asie, l'Amérique Latine sans oublier l'Afrique.

L'on parlera demain beaucoup règles bancaires, financières et autres. Mais les régulations sociales ne sauraient échapper à cette discussion globale et il serait prudent de nous y préparer.


Editorial de La lettre "Metis, correspondances européennes du travail" d'octobre 2008.

http://metiseurope.eu

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