Les capitales Européennes - Paris
France, membre de l'Union européenne depuis 1957.
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Allemagne, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
Les capitales européennes - Stockholm
Suède, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Autriche, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
Les capitales européennes - Copenhague
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Luxembourg, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Finlande, membre de l'Union Européenne depuis 1995.
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Chypre, membre de l'Union Européenne depuis 2004.
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Italie, membre de l'Union Européenne depuis 1957.
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Les capitales européennes - Varsovie
Pologne, membre de l'Union Européenne depuis 2004.
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Pays-Bas, membre de l'Union Européenne depuis 1957
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Lituanie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
Les capitales européennes - Budapest
Hongrie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Malte, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Estonie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
Les capitales européennes - Prague
République Tchèque, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Slovaquie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
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Bulgarie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
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Lettonie, membre de l'Union Européenne depuis 2007
Les capitales européennes - Lisbonne
Portugal, membre de l'Union Européenne depuis 1986
Les capitales européennes - Ljubljana
Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Philippe Perchoc, le lundi 13 octobre 2008

Réunir le charbon et l'acier dans une communauté unique, voilà l'idée géniale des pères fondateurs de l'Europe en 1950. Commencée par les minerais, continuée par l'énergie nucléaire en 1957, l'Europe peine aujourd'hui à se doter d'une véritable politique énergétique commune. Pourtant, beaucoup pensent que la PEE (Politique Énergétique Européenne) pourrait être au XXIe siècle ce que la PAC fut au XXe. Quels sont les blocages et les potentialités de cette politique indispensable pour peser dans le monde de demain ?


Si l'Europe est née par les minerais, elle butte depuis des années sur la construction d'une politique énergétique commune. La raison en est simple : nous arrivons là au cœur de ce qui reste de l'État régalien européen. Le choix de ses énergies combine en effet un véritable choix de société, une importance économique vitale et des dimensions diplomatiques fortes.

Tout d'abord, la dimension sociétale de l'énergie est souvent oubliée : privilégier le nucléaire et l'indépendance nationale (comme la France) ou refuser les dangers du nucléaire et tenter de limiter la dépendance aux fournisseurs (comme le Danemark) relève d'un véritable consensus national. L'Europe ne peut en faire fit.

D'autant que certains États européens doivent protéger leurs « champions nationaux », importants en termes de prestiges, d'influences et d'emplois. Les grandes entreprises nationales ont donc tendance à faire pression sur les gouvernements pour préserver leur place au niveau national et européen.

Enfin, il est difficile de nier les aspects géographiques (qui facilitent ou tempèrent la capacité à diversifier ses fournisseurs) et historiques des choix énergétiques de chaque Etat membre. Que les Pays baltes et la Pologne soient plus inquiets de leur dépendance à la Russie que l'Italie se comprend aisément.

Ces différents aspects de la question énergétique expliquent bien pourquoi les Européens ont tant de mal à se mettre d'accord sur une politique commune ambitieuse. D'un côté, certains nouveaux Etats membres reprochent aux autres leur mollesse face à une dépendance russe qu'ils analysent en terme de sécurité nationale. De l'autre, l'Allemagne et certains pays d'Europe centrale préfèrent privilégier leur propre relation avec le géant russe que de jouer la solidarité globale, trouvant les réactions baltes contre-productives.


Dans ce contexte de blocage, que faire ?

Il faudrait peut-être revenir à l'idée des pères fondateurs de l'Europe : créer des solidarités de fait. Faire un pas décisif dans la mise en place d'un véritable marché unique serait une solution d'avenir. Un marché européen réellement unique trouverait que toute nouvelle voie d'entrée de gaz ou de pétrole serait une opportunité puisqu'il instaurerait une solidarité de fait entre ses membres. Par ailleurs, il permettrait de créer un marché pour des innovations coûteuses comme celles qui sont aujourd'hui nécessaires pour affronter les défis de demain. Enfin, il permettrait à chacun de se sentir plus assuré quant à sa sécurité dans la mesure où ce serait l'Europe toute entière qui négocierait avec ses fournisseurs.

Plus de cinquante ans après, la logique Monnet garde toute sa pertinence.

Editorial du dossier "Energie" paru le 4 octobre sur le site de Nouvelle Europe


Philippe Perchoc est président de Nouvelle Europe

http://www.nouvelle-europe.eu

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