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par Baudoin Bollaert, le lundi 09 juin 2008

Un vieux proverbe antillais affirme : "Quand on monte en haut du cocotier, mieux vaut avoir les fesses propres !"
La France va assumer la présidence de l'Union européenne à partir du 1er juillet prochain et… suivez mon regard !


Il pourrait s'agir de sa dernière présidence "pleine" avant la désignation d'un président de l'Union élu pour un mandat de deux ans et demi, renouvelable une fois, et chacun est en droit de se demander si le boulet des déficits qui lui colle aux basques ne va pas pourrir ce délicat exercice semestriel…

Le 28 mai dernier, la Commission européenne a lancé à Paris un policy advise, autrement dit un avertissement, presque un blâme. Le solde entre les dépenses et les recettes de l'Etat représentera 2,9% du PIB en 2008, à la limite des 3% autorisés par le traité de Maastricht.

Tel un cancre appelé au tableau noir par le maître d'école devant toute la classe, la France a donc été rappelée à l'ordre par l'exécutif bruxellois. Elle a beau être redevenue, selon Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'état chargé des Affaires européennes, "un acteur majeur du système européen", sa force d'attraction et son exemplarité restent à démontrer.

Si Nicolas Sarkozy veut ramener les finances publiques à l'équilibre en 2012, comme il l'a promis, il devra économiser 30 milliards d'euros au cours des trois prochaines années. Bon courage ! "La France n'a pas connu un seul exercice fiscal à l'équilibre depuis 1974 et consacre à la dépense publique 6 points de PIB de plus que la moyenne de la zone euro", note le magazine Challenges.

On attend traditionnellement du pays qui prend en main les destinées de l'UE qu'il montre le chemin à suivre… Or, qu'on le veuille ou non, c'est avec un bonnet d'âne sur la tête que la "Grande Nation" - comme disent ironiquement les Allemands - succèdera à la Slovénie le mois prochain à la tête du lourd convoi des 27 Etats membres.

Nicolas Sarkozy est attendu au tournant. On connaît son impatience, sa fougue et son amour des "coups" médiatiques. L'ennui est qu'une présidence européenne se prête mal à son style de hussard. Plus à l'écoute, moins soucieux de leur rang, les "petits" pays réussissent d'ailleurs souvent mieux dans l'exercice que les "grands".


Sous François Mitterrand, à l'heure de la chute du Mur de Berlin et de l‘effondrement du rideau de fer, la présidence française avait été une catastrophe. Elle n'avait pas péché, pour une fois, par excès d'arrogance, mais par frilosité et manque de vision… Sous Jacques Chirac et Lionel Jospin, le piteux traité de Nice est resté dans toutes les mémoires. Nicolas Sarkozy va-t-il mieux réussir ?

L'erreur à ne pas commettre serait de trop attendre de cette présidence… Qu'est-ce qu'un semestre, amputé du mois d'août à cause des vacances, dans la longue histoire de la construction européenne ? Pas grand-chose. Mais il n'est pas interdit, bien au contraire, d'essayer de donner des impulsions positives…

La France, à la fois cible et point de mire, devra "se la jouer modeste" pour espérer être efficace. A condition qu'un grain de sable ne fasse pas tout dérailler. Imaginons que les Irlandais, le 12 juin, disent "non" au traité de Lisbonne : le convoi européen se retrouverait de nouveau sur une voie de garage…

Cette situation de crise ne serait pas forcément préjudiciable au chef de l'Etat français qui pourrait consacrer toute son énergie à recoller les pots cassés. Il n'empêche : la France qui a de grands projets – Méditerranée, immigration, énergie ou défense – se passerait bien d'une nouvelle crise institutionnelle pour pouvoir se consacrer pleinement aux dossiers concrets.

Tiraillée depuis toujours entre des forces centrifuges et des forces centripètes, l'Union européenne est-elle prête à repartir de l'avant ? La France, malgré ses handicaps, peut-elle l'y aider ? Jean-Pierre Jouyet, toujours lui, estime dans la revue IRIS que "les responsables politiques européens ont réussi à faire comprendre à leurs concitoyens que l'Europe d'aujourd'hui est une somme d'intérêts convergents", que cet agrégat " confère à l'Europe sa lisibilité au plan international" et qu'il assure "une meilleure sauvegarde des intérêts des citoyens dans la mondialisation".

M. Jouyet est dans son rôle. On serait même tenter de la croire. Mais le cocotier est haut, très haut, et tout aussi glissant qu'un mât de cocagne !...


Boudoin Bollaert est ancien rédacteur-en-chef au Figaro ; enseignant à Sciences Po Paris et à l'ISAD ; auteur d'une biographie d'Angela Merkel aux éditions du Rocher (2006) et de L'Europe n'est pas ce vous croyez, livre d'entretien avec Jacques Barrot, chez Albin Michel (2007).

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