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Slovénie, membre de l'Union Européenne depuis 2004
par Arta Seiti, le lundi 28 janvier 2008

Force est de constater que le Plan de l'ancien président finlandais Ahtisaari pour le Kosovo est en passe de s'inscrire "implicitement" sur le terrain comme une réalité, à défaut d'être une solution négociée pour les deux parties serbe et kosovare. A cet effet, les dernières élections législatives tenues au Kosovo et le déploiement futur d'une mission civile européenne constituent, des éléments déterminants, du reste prévus par le plan onusien.


Or, au vu de l'ampleur des bouleversements géopolitiques dans les Balkans occidentaux, la lecture de la définition du statut du Kosovo au regard d'une " contrepartie" de Belgrade, notamment en terme de mesures préventives au cas d'une indépendance unilatérale du Kosovo est moins simple qu'il n'y paraît.

Ainsi, est-il légitime de comprendre dans quelle mesure l'apport européen est indispensable tant au Kosovo et qu'en Serbie et jusqu'à quel point le concept de l'intégration européenne peut être envisageable pour les Balkans occidentaux.

Alors que la pression énergétique russe s'accentue dans les Balkans et que Belgrade lie désormais son avenir à celui de son intégrité territoriale, l'Europe joue, une fois encore, sa crédibilité dans les Balkans !

Il convient, à ce titre, de rappeler que la conditionnalité que l'Europe mettait en avant à l'égard de la Serbie vis-à-vis de la "reconnaissance" de l'indépendance du Kosovo avant l'ouverture des négociations de l'"Accord de stabilisation et d'association" (ASA) tend à s'inverser. L'actuel premier ministre, Vojislav Kostunica, et le président sortant du premier tour des élections parlementaires serbes, Tomislav Nikolic, s'opposent désormais à l'intégration européenne de la Serbie, et à l'envoi d'une mission civile de l'Union européenne au Kosovo, leur préférant ouvertement un plan d'action évoquant non seulement les mesures de blocage envers le Kosovo, mais mentionnant également "une neutralité militaire" pour la Serbie.

Cette inversion des données rend nécessaire une orientation stratégique élaborée par l'Union européenne en direction des Balkans occidentaux.

Donner un nouvel élan européen ?

Est-ce à dire que le résultat des élections présidentielles serbes changerait la donne quant à l'impasse diplomatique actuelle concernant l'indépendance du Kosovo ?

Est-ce à dire qu'une possible signature de l'ASA ou dans le cas contraire, son échec, aiderait les européens à poursuivre leur stratégie, en n'oubliant pas de garder à l'esprit le soutien ostensible de la Russie quant à l'intégralité territoriale de la Serbie ?

Dans ce climat tendu, l'idée d'un processus d'intégration européenne mériterait une analyse recentrée sur de nouveaux critères quant aux Balkans occidentaux.

Afin de trouver un équilibre politique et économique commun, il convient, à ce titre, d'avoir recours à une approche complémentaire à l'Accord de stabilisation et d'association.

C'est à précisément à l'aune de ce contexte que l'Union européenne pourrait concevoir l'élaboration d'une "union" politique et économique pour les Balkans occidentaux.

Cette dernière préfigure-t-elle la perspective d'une intégration européenne, en bloc, tant en direction de la Serbie, du Monténégro, de l'Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Macédoine et du Kosovo ? Ou la définition d'une nouvelle formule de "Communauté politique et économique balkanique européenne", impliquant les pays évoqués ? ou bien s'agirait-il, plus simplement d'une mise en place d'un "Acte économique" spécifique, qui serait amené à créer une monnaie unique commune, avec en filigrane la mise en place ultérieure d'une intégration politique ?

Même si la Realpolitik a souvent su dépasser les obstacles, notamment lorsqu'il s'est agi d'appréhender les Balkans occidentaux dans leur globalité, on retiendra, qu'il est devenu désormais évident d'éviter de mettre face à face Serbes et Kosovars, tous deux arc-boutés dans ce qu'ils considèrent, chacun de leur côté, comme étant leur "passé immuable".

La définition d'une solution durable ne peut, dès lors, revenir in fine qu'à l'Union européenne, seule à même de proposer un modèle innovant d'intégration régionale, préalable à une ambitieuse dynamique de stabilité et de développement pour les Balkans occidentaux, et par là même l'ensemble du continent européen.






Arta Seiti est chercheur associé au Centre de Géostratégie de l'ENS-Ulm et responsable du groupe de recherche sur les Balkans  de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)

http://ipse-eu.org

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