Ce matin, Herman Van Rompuy présentait les conclusions du Conseil sur la politique économique. Pour Marc Tarabella, chef de délégation PS au Parlement Européen "Ces conclusions sonnent comme l'aube d'une Europe à deux vitesses. De la boite de Pandore qu'ouvre le Conseil surgissent remise en cause des protections sociales et de l'indexation des salaires, baisse du pouvoir d'achat, augmentation de l'âge de départ à la retraite,..."

Pour résumer notre analyse explique Marc Tarabella: dans les conclusions du Conseil autant les contraintes austères pour détrousser le citoyen sont détaillées et précises que les points qui nous semblent être les vraies solutions sont floues et anecdotiques.

Le Conseil se prononce contre les augmentations de salaires (et donc de l'indexation) et veut lier les salaires d'un pays à la productivité. En d'autres termes, si un pays n'est pas productif, les salaires de ses ressortissants devront être baissés! Sauf qu'il est évident qu'une baisse des salaires implique une baisse du pouvoir d'achat qui elle-même baisse la productivité des entreprises et mène au licenciement des salariés de ces entreprises...

La taxe sur les transactions financières est presque mise entre parenthèses, à peine deux phrases nous expliquant qu'il est souhaité, non pas une proposition législative, mais une réflexion sur la TTF au niveau mondial... Cette taxe a pourtant été approuvée par le Parlement Européen et permettrait de dégager 200 milliards d'Euros par an.

"Encore une occasion ratée de faire payer le secteur financier et d'investir les fruits de cette taxe dans l'éducation, la recherche, l'innovation, les services publics, les infrastructures par exemple" déplore-t-on chez les socialistes."

"La hausse de l'âge de la retraite reste la principale arme du Conseil pour redresser les finances publiques, contrairement à l'avis du Parlement. En effet, celui-ci avait insisté sur le thème des niveaux de pensions pour assurer un niveau de víe décent et réaliser les objectifs de réduction de la pauvreté. "regrette Frédéric Daerden, membre de la Commission Emploi du Parlement Européen.

"Une politique de rigueur et de responsabilité budgétaire est indispensable. Cependant ce qui nous est proposé ici est une cure d'austérité sans précédent, cette même austérité qui vient de mettre le Portugal à genoux!
Alors que 16 millions d'Européens sont au chômage, que les prix flambent et que les secousses spéculatives font trembler le continent, Merkel, Sarkozy, et maintenant le Conseil font porter la charge des sacrifices sur le travail et les travailleurs, non pas sur le capital. C'est inadmissible!" concluent les socialistes belges.

Marc Tarabella esr député européen

Le site de Marc Tarabella

http://www.tarabella.be





Emmanuel Foulon

Porte-parole / Attaché de presse

Parlement Européen -  PS  

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